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Depuis 2004 le long des sentiers et des routes de mon village je déambule, je marche et je collecte les menus débris de vie, indices du passage de l'humain. Je scanne ces petits déchets, je les découvre alors, je les "cleane" (nettoie), je les fait imprimer sur pvc. Je n'interviens pas , le scanner définit la lumière, l'agrandissement fait apparaitre des "univers", ils deviennent alors de précieux extraits de la banalité. Je les ai nommés "ready-scans" en hommage à Marcel Duchamp.

En présentation d'exposition ils se côtoient, se contredisent, se font écho et une ou plusieurs histoires peuvent naitre …

Il arrive que je dépose sur le scanner, sans choisir, deux éléments que je viens de trouver qui vont "dialoguer" sur une seule image : mini-dialogues ready-scans.

Je développe dans le même temps un travail de peinture figurative, où parfois peuvent se greffer des éléments liés à ma collection d'indices de vies .

"Les "Ready-scan" sont la résultante d’une « archéologie », innocente et ludique, de l’artiste ayant collecté au fil de ses marches de nombreux fragments d’objets brisés.

Le scannage informatique de ces débris microscopiques leur redonne de la vie et rend la parole aux minuscules vestiges d’un passé anonyme.

Ces débris d'objets, porteurs de la mémoire d’instants du quotidien, traces dérisoires de l’action de l’homme sur l’objet, sont autant d’indices d’histoires qui pourraient être les nôtres…"

Ready-scans

Impressions numériques/

pvc,limitées à 5/5, 20x20cm

“récupérer pièce à pièce les lambeaux du réel en attendant d’être en mesure plus tard d’en reconstituer l’étoffe” Clément Rosset

“l'épreuve du réel me semble être le ressort fondamental de la joie de vivre. Je pense en effet qu'il y a une alliance possible entre la lucidité - la vie est absurde, ridicule - et la joie. Car être heureux, c'est toujours être heureux malgré tout.”

Interview de Clément Rosset

"l'ensemble présente la force suggestive des fragments comme une impossibilité d'unité, comme les souvenirs plutôt que le projet de construction -espoir impossible?- le morceau d'image fait office de discours, l'espace entre comme rhétorique.(…)
Construire encore: il le faut."MD